Une chope pour oublier ... ~ PV MATIEL ~ 

Il avait de grands yeux très clairs , Où parfois passaient des éclairs , Comme au ciel passent des orages. Il était plein de tatouages, Que j'ai jamais très bien compris, Son cou portait : "Pas vu, pas pris." , Sur son cœur on lisait : "Personne" , Sur son bras droit un mot : "Raisonne".

De loin, on pouvait apercevoir la silhouette de Nicolas accroupi sur le bord du comptoir du pub, l'air pensif. Il n'y avait personne ce soir là, excepté la serveuse qui semblait bien à sa tâche en lavant tranquillement la vaisselle. Habillé d'un pantalon noir et d'une chemise grise rayée noire qui cachait ses bras, il sirotait un cocktail jaunâtre qui semblait avoir une très haute teneur en alcool. Il s'amusait à tourniquer son verre, regardant les vaguelettes produites. Il écoutais la musique, du Edith Piaf. Sa mère lui aurait dit que c'était de la musique vieux comme le monde... ça … De la vraie mélodie.

J'sais pas son nom, je n'sais rien d'lui. Il m'a aimée toute la nuit, Mon légionnaire ! Et me laissant à mon destin, Il est parti dans le matin Plein de lumière ! Il était minc', il était beau, Il sentait bon le sable chaud, Mon légionnaire ! Y avait du soleil sur son front Qui mettait dans ses cheveux blonds De la lumière !

Il aurait tant aimé qu'elle soit là... quelqu'un avec qui confier ses problèmes, tout en gardant un voile protecteur sur sa personne... Lui raconter ses joies et ses peines. Les dernières journées de l'existence de Nicolas avait été très chargées émotivement... La rencontre de Riki, Yael et de Katrine... L'étrange situation avec le zoomorphe reptile et la belle Ophélia … Le souper... Et aussi... LA discution.

Riki, venue le voir, tôt en pleurs... Ça lui causait quelque chose, là au cœur. Il serait prêt à garder un œil constant sur elle... il refusait qu'elle lui arrive du mal...

Il cala sa boisson.

- Ça seras un aut' parreille comme celui là, ma belle...

Il faisait un peu noir, dans le pub. Mais il y régnait un étrange sentiment, une genre de nostalgie des vieilles années. C'était peut-être la décoration ? Ou la musique ... Quoique il en soit, les gens se sentaient triste en entrant dans ce bar, c'était peut-être la raison pour laquelle il n'y avait jamais personne... Quelques habitués, sans plus. Peu de gens avaient envie de morfondre du noir en ces temps troubles.

La porte du bar s'ouvrit et on vis rentrer une haute silouhaite couronné d'un chapeau de cuire. Peut de temps après, certain reconnurent les symboles de l'ordo Justicar. Les conversations furent vite remplacé par des chuchotements. Plusieurs le fixèrent et on sentit la tension monter. Mais Matiel n'en prêta point, il inspecta la pièce du regard à la recherche de quelqu'un. Quand il l'eu trouvé, il se dirigea d'un bon élan vers lui.

- Monsieur Andersone, content de vous voir. Premetez-moi de me présenter, Inquisiteur Matiel, puis-je m'assoire à votre table?

Demanda t-il de sa voie impérial. Cet homme avait une très mauvaise mine, se dit Matiel en le regardant.

Nicolas senti un coup de froid derrière son dos; il se retourna et aperçu d'un coin de l’œil le grand chapeau de l'Inquisiteur. Il plissa des yeux et se permit d'examiner le type. L'énorme manteau, avec des textes religieux accrochés ici et là, tout l'attirail du type mystérieux qu'il faut se méfier. En plus on ne voyait même pas ses yeux … Il y avait trop d'ombre sur ce visage. Le milicien se demandait si Matiel était toujours obligé de se promener avec autant de paillettes, ce qui le faisait remarquer automatiquement aux yeux de tout le monde.

Dans un petit pub tranquille comme celui-ci... Pas moyen de venir décontracté pour une fois? Se dit intérieurement notre garçon. Il était trop bourré pour remarquer la oh grandeur de l'Inquisiteur Matiel. Non, la boisson l'avait rendu audacieux. Il avait envie de parler avec l'homme qui se trouvait sous cet attirail.

- Félias Matiel hein …

Il semblait y avoir un petit ton de défi en prononçant ce nom. Nullement décontenancé, voir mystérieux, il lui adressa un petit sourire, juste sur le coin des lèvres. Il se retourna et fit signe vers la Barmaid.

- Ça sera … Au désire de l'Inquisiteur, ce grand homme qui veut changer le monde! Dit-il avec une pointe d'ironie.

Sa allait lui coûter cher en alcool, mais ça valait le coup d'avoir prononcé cette phrase.

- Que me vaut l'honneur de votre très grande visite ? Moi, un simple milicien … Humain de surcroît.

L'agent de l'ordo Justicar interpreta la deuxième phrase du militaire comme une invitation à s'assoire. Il enleva déliquatement son chapeau et le déposa sur la table, puis il tira sa chaise et se mis en face de Nicolas. Les commerages commençaient vraiment à faire son plein. Plusieurs les regardaient d'un coin de l'oeille et émirent leurs hypothèses sous forme de chuchotement. Mais un simple contact visuel entre les curieux et l'inquisiteur suffit à ce qu'ils aient la paix. Une fois cela fait, Matiel reporta son atention à son hôte.

- C'est tout un compliment que vous me faites, quel dommage que vous n'ayez pas une aussi estime de vous même.

Il fit signe alors à la serveuse de venir prendre sa comande quand elle aurra le temps.

- Il est assez rare pour moi d'avoir la chance de parler à un militaire, ne serait-ce qu'un milicien. Pourtant c'est ironique, nous travaillons pour la même cause.

- La vérité, mon cher, la simple et unique vérité. Dois faire 10 ans que je fais le même métier… À cause d’sa …

Il lui montra l’un de ses bras de métal. Visiblement usé, on pouvait apercevoir que la coque de ses avants bras semblait bossée, et à quelques endroits, la rouille semblait tranquillement s’installer. Sous cette armature franchement simpliste, on pouvait voir à quelques endroits les fils hydrofuge.

- Une triste histoire tout sa…

Il se rappela comment il l’avait raconté aux filles à l’académie. Sur le coup se fut plus triste, mais cela avait permis de faire un deuil qu’il n’avait jamais fait. En même temps, il avait besoin de raconter cette histoire… Il n’avait pas nécessairement envie de raconter son passé, aussi raciste qu’il pouvait paraître, à un Inquisiteur… Mais il s’agissait de la vérité… Et il faisait cela en partie pour Riki. Pour se rapprocher d’elle. Intérieurement, il fit une petite prière à Yaël pour s’excuser.

- Un zoomorphe… qui m’a fait sa. Mais heureusement, il est mort aujourd’hui. C’était un requin, selon ce que j’ai compris, il avait des instincts beaucoup plus animaliers …

Il eut du mal à prononcer cette phrase. ‘’ Un zoomorphe… ‘’

-… Pourtant c'est ironique, nous travaillons pour la même cause.

- Je m’occupe de maintenir l’ordre dans la citée, il est vrai. Mais je ne tente pas de le guérir avant de savoir s’il y ai un mal existant. Je trouve que cela a autant de sens que d’enlever les seins d’une femme en disant qu’elle aurait peut-être le cancer. Sa nous empêche de pouvoir profiter pleinement d’une ressource qui nous rend la vie beaucoup plus agréable.

Il lui fit un beau sourire niais. À force de parler ainsi des femmes, il allait se faire une sale réputation de coureur de jupons… Lui qui n’en a jamais fréquenté depuis … Depuis…

- Au fait, monsieur Matiel, est-ce que cela semble un peu étrange pour vous si je vous demande comment vous êtes fini par rejoindre les rangs de l’Inquisition ? Tout ceci m’intrigue particulièrement.

L'inquisiteur arriva pour répondre à toute ces déclarations, mais la serveuse le coupa pour prendre sa commande. Martiel demanda alors un alcool fort au nom peu commun et laissa la serveuse s'en repartir. Puis, il s'en revint à Nicolas avec un ton assez sérieux.

- Ravis que vous amenez cette histoire par vous même. J'ai justement appris votre existance en lisant ce cours rapport qui date de quelques années. Mais votre version à plus de détail évidament. C'est tout de même une tragédie ce qui vous est arrivez, tragédie qui aurrait pu être prévenue si un inquisiteur avait fait son travaille. Car voilà le mot clée, vous êtes la réaction, mais l'inquisition à toujours été la prévention. Je n'aime pas trop votre comparaison, car cela ne conserne que la femme elle même. Un non humain sans controle est un dangé extrême pour tous comme vous avez pu vous en rendre compte. Et parce que quelqu'un ne lui a pas coupé les seins, lui vous a arraché les bras. N'êtes vous pas d'accord.

L'inquisiteur espérait que le milicien vienne en accord avec son point, mieu encore, qu'il oublie la dernière question qu'il avait posé.

Si un inquisiteur aurait fait son travail… Si un inquisiteur aurait fait son travail… Si un inquisiteur aurait fait son travail… Si un inquisiteur aurait fait son travail il aurait pu être sauvé de cette situation …

L’ homme sans bras resta surpris. L’inquisiteur Matiel avait réussi à lui toucher une corde sensible en tournant ainsi la phrase. Nicolas rapportait la situation à lui-même, de façon très égoiste sans désirer l’être ; Tel était le fardeau du raisonnement des victimes. Il s’imaginait pendant un instant si le zoomorphe n’aurait pas été là. Il s’imaginait pendant 1 seconde toutes les choses qu’il aurait vécu sans se pénible mement et la joie qu’il en ressenti à ce moment fut si intense que le retour à la réalité lui créa un pincement au cœur qui l’empêchait présentement de parler.

Le milicien avait les yeux embué, mais ne voulait pas donner raison à l’Inquisiteur. Il prit son verre, et tout en maudissant qu’il ne pouvait pas ressentir la froideur de son verre, décida de boire quelques gorgées. La sensation piquante et prenante de la boisson lui donna l’impression de noyer sa colère.

Il tenta une misérable riposte …

- Mais il y a tellement d’humains qui tuent d’autres humains de toute façon … La folie touche aussi les hommes…

Nicolas baissa son regard vers le sol. Il ne savait plus qui ou quoi croire. Il savait que les zoomorphes était en partie des animaux. Une idée malsaine lui titillait le cerveau, cette idée qui lui rappelait ques les animaux avaient un instinct primitif… Que les humains dressaient les animaux… Qu’il y avait des carnivore… Il y avait tellement de raisons de s’en méfier. Mais Yael… La douce Yael, qui semblait si humaine … Si soucieuse et ayant eu un passé si triste… Comment pourrait-elle faire du mal ?

L’alcool l’aida à suggérer des images. Les mentes religieuses ne dévorent pas leurs mari quand elles font l’amour ?

Il porta une main à sa bouche, incapable de réfléchir et traumatisé par le fait de tenir de telles pensées sans savoir si il s’agissait de la réalité ou des mensonges qu’il se racontait à lui-même.

Félias s'apprêtait à répliquer d'une réponse très spontannée et agressive, mais la serveuse le coupa pour lui approter le verre qu'il avait commander. Arrivé au moment parfait, cela laissa le temps à l'inquisiteur de repenser à ce qu'il allat dire. Il remercia la serveuse et regarda la flaque parfaitement circulaire d'un alcool brun qui miroitait son reflet. Ça lui rappellait qu'il était lui aussi humain, il fut dans le doute un jour, tout comme Nicolas. Comment pouvait-il lui envouloir, comment ne pas éprouver de désespoire en constatant la condition humaine?

Matiel essaya de se rappeller de ce qui l'avait sortie de cette angoisse d'autre fois. La réponse lui vient instantannément: La religion. Oui, l'humanité à elle seule ne pouvait se sortir de cette misère, mais si quelque chose était au dessus d'eux, peu importe ce que c'était, qui veillait sur eux, c'est donc qu'il y a espoire. L'inquisiteur ne savait pas comment le milicen verrait ce point, il s'essya quand même.

- Il est vrai que je trouve déplorable la nature de l'homme. Nous nous cosons généralement nos propres torts et avons les plus grande misère du monde à essayer de nous entandre. Mais viendra un jour que la Lumière elle même nous frapera tous et nous redonnera notre vigeure d'autemps. D'ici là, vous et moi avons un travail collossal, nous devons préserver l'humanité elle même, le corps, l'esprit de justice, la race, tout doit être préservé jusqu'à ce jour.

Probablement qu'un prècheur aurrait un meilleur travail que lui.

Troublé, il posa son regard sur Matiel. Il était possible de lire la détresse dans ses yeux, comme une personne tiraillée par des émotions contradictoire. Les membres de Nicolas tremblaient, à savoir si s'était l'alcool qui augmentait cet effet. Il farfouilla dans ses poches rapidement, tirant un 20$ qu'il laissa sur la table pour la serveuse.

- Je ... Je crois que je vais y aller.

Il se leva maladroitement de son tabouret et tituba jusqu'à la porte d'entrée sans demander son dût. Inlassablement, dans sa tête, les paroles de Matiel tournaient en boucle comme une chanson servant à ensorceler les esprits faibles. Était-ce le début de l'endoctrinement ?

( Fin Rp, merci Matiel et je risque très bientôt de revenir dans le décor )

Matiel fut très surpris de voir l'homme partir aussi subitement. Néanmoin, il le laissa partir, il n'avait aucune raison professionnel de le garder de force. Il regarda Nicholas partir et marcher tout croche. Était-ce qu'il avait trop bue, ou que sa présence inquisitorial lui avait fait peur, ou que ses paroles l'avaient choqué? Peut importe, Matiel allait pour sure garder un oeil sur ce Anderstone, le pontentiel était présent en lui.

Matiel regarda son verre de wisky et soupira profondément, on dirrait qu'il allait encore boire seul...

(yup, merci pour le rp)